About the Book
Extrait Afin de bien expliquer au lecteur la disparition miraculeuse de doña Rosario, nous sommes obligé de faire quelques pas en arrière, et de retourner auprès de Curumilla, au moment où l'Ulmen, après sa conversation avec Trangoil Lanec, s'était mis comme un bon limier sur la piste des ravisseurs de la jeune fille. Curumilla était un guerrier aussi renommé pour sa prudence et sa sagesse dans les conseils, que pour son courage dans les combats. La rivière traversée, il laissa entre les mains d'un péon qui l'avait accompagné jusque-là, son cheval qui, non-seulement lui devenait inutile, mais encore qui aurait pu lui être nuisible en décelant sa présence par le bruit retentissant de ses sabots sur le sol. Les Indiens sont des cavaliers émérites, mais ils sont surtout des marcheurs infatigables. La nature les a doués d'une force de jarrets inouïe, ils possèdent au plus haut degré la science de ce pas gymnastique relevé et cadencé que, depuis quelques années, nous avons, en Europe et particulièrement en France, introduit dans la marche des troupes. Ils accomplissent avec une célérité incroyable des trajets que des cavaliers lancés à toute bride pourraient à peine fournir, coupant toujours en ligne droite, pour ainsi dire à vol d'oiseau; sans tenir compte des difficultés sans nombre qui se dressent sur leur passage, aucun obstacle n'est assez grand pour entraver leur course. Cette qualité, qu'eux seuls possèdent, les rend surtout redoutables aux Hispano-Américains, qui ne peuvent atteindre cette facilité de locomotion, et qui, en temps de guerre, les trouvent toujours devant eux au moment où ils s'y attendent le moins, et cela, presque toujours à des distances considérables des endroits où logiquement ils devraient être.
About the Author: Gustave Aimard, dont le nom (par adoption) est Olivier Gloux, né le 13 septembre 1818 à Paris où il est mort le 20 juin 1883, est un écrivain français, auteur de romans d'aventures souvent publiés en feuilleton dans Le Moniteur, la Presse ou La Liberté. Biographie; Gustave Aimard est né à Paris en 1818 de parents inconnus. Son nom officiel est Olivier Aimard, mais plus tard il se donnera lui-même le prénom de Gustave. Ce n'est qu'après sa mort que l'on découvrira que son père s'appelait Sébastiani, qui après avoir été général, fut ensuite ambassadeur et même ministre.[citation nécessaire] Selon le New York Times du 9 juillet 1883, sa mère se nommait Félicité de Faudoas, mariée avec Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo. Abandonné par ses parents, il s'enfuit à 9 ans du domicile de sa famille adoptive, les Gloux, et s'engage comme mousse sur un bateau. Il débarque en Patagonie, puis se rend en Amérique du Nord où il mène une vie aventureuse, notamment comme chercheur d'or et trappeur[1]. Il s'enrôle dans la marine en 1835 avant de déserter quatre ans plus tard lors d'une escale au Chili. Il épouse une Comanche, puis entame des voyages en Europe et dans le Caucase. En 1847, Aimard retourne de plus en France. En cette année, sa demi-soeur, Fanny Sebastiani de Praslin, est assassinée par son époux, le duc Théobald de Praslin. Théobald se suicide peu après. Pendant plusieurs mois, Henriette Desportes, la gouvernante de la famille, est interrogée à la Conciergerie, la prison pour femmes de Paris, au sujet de son éventuelle complicité avait-elle incité Théobald à commettre cet acte cruel ? La justice ne pouvait rien prouver et Henriette a été remise en liberté. Avec l'aide d'un pasteur français, elle put partir en Amérique, où elle fut d'abord enseignante. Ensuite, elle s'est mariée avec un pasteur américain et elle tenait un cours littéraire dans un milieu presbytérien. Cette gouvernante a fait l'objet d'un film en 1940, intitulé L'Étrangère (All This, and Heaven Too), avec Bette Davis et Charles Boyer dans les rôles principaux.