About the Book
Résumé de l'oeuvre Sur le chemin escarpé et dangereux qu'Emile Cardonnet a emprunté pour rejoindre ses parents à Gargilesse, le jeune homme est surpris par un violent orage qui le contraint à se réfugier sous un rocher. Il y rencontre un homme d'aspect avenant, nommé Jean Jappeloup. Ce dernier le conduit chez l'un de ses amis, Antoine de Châteaubrun. Cet aristocrate ruiné vit dans les décombres de son château en compagnie de sa fille Gilberte et de leur servante et amie, Janille. Un mystère plane sur l'identité de la mère de Gilberte. Les de Châteaubrun n'ont pas souffert de la misère grâce au sens de l'économie de Janille et ils n'éprouvent aucun regret de leur splendeur passée. Emile ressent tout de suite de l'affection et de l'intérêt pour cette petite communauté de personnes qui prend la vie du bon côté. Lors du dîner, où Emile a été aimablement invité, on sert une sympathique piquette, qui pousse Jean Jappeloup à déblatérer sur un industriel récemment installé dans le pays. Il ignore qu'il s'agit du père d'Emile ! Il en dresse un portrait très inquiétant. Pour lui, Cardonnet est un capitaliste sans scrupules, bien décidé à devenir le maître de la région, après avoir ruiné toute concurrence. Emile, qui a des idées socialistes, se refuse à croire que son père puisse être un tel monstre. Jean Jappeloup pense cependant qu'il n'y a pas à s'inquiéter, car il estime que le cours d'eau, que Cardonnet doit domestiquer pour mener à bien son projet, est tout à fait indomptable. Jean Jappeloup propose de raccompagner Emile à l'entrée de Gargilesse. Il ne peut aller plus avant car la justice le pourchasse pour une dette impayée. Il est devenu vagabond après avoir été contraint d'abandonner son métier de charpentier où il excellait. Arrivés à destination, Jean et Emile assistent à une catastrophe. Donnant raison à Jean, le cours d'eau est en train de déborder détruisant tout sur son passage et en particulier l'usine de Cardonnet. Jean Jappeloup sauve un enfant de la noyade. Emile veut profiter de cet exploit pour convaincre son père de régler la dette de son nouvel ami. Mais Cardonnet propose, pour se dédommager, de s'approprier le travail du menuisier à sa convenance. Jappeloup ne veut pas consentir à devenir son esclave. Emile prend douloureusement conscience de la dureté de son père, qui l'humilie dès leur retrouvailles seul à seul, le somme d'abandonner ses idéaux et de le suivre dans ses projets industriels. Il lui laisse cependant un temps de réflexion, croyant pouvoir le corrompre par l'appât du gain. Se promenant seul pour réfléchir dans les environs de Gargilesse, Emile rencontre le Comte de Boisguilbault, dont Jean Jappeloup lui a brossé un portrait peu engageant. Il était autrefois l'ami d'Antoine de Châteaubrun et de Jean Jappeloup, mais s'est un jour brutalement fâché avec eux pour une raison mystérieuse. Il était, à cette époque, marié à une jeune femme qu'il a fait littéralement périr d'ennui. Cependant, Emile parvient à gagner la confiance du vieux Comte et à le pousser à régler la dette de Jean Jappeloup qui reconquiert son indépendance. Le Comte se prend d'une vive affection pour Emile dont il partage les idéaux socialistes. Le jeune homme tombe amoureux de Gilberte de Châteaubrun qui l'aime aussi. Mais Emile est terrorisé à l'idée de devoir révéler ses sentiments à son père car il sait que ce dernier s'opposera à son mariage. Mis au courant de l'aventure par un espion, Cardonnet propose un marché diabolique à son fils: il consentira au mariage si Emile abandonne ses idéaux et se consacre corps et âme aux ambitions de son père. Pour que l'humiliation du jeune homme soit totale et qu'il soit brisé à jamais, il s'arrange pour tenir au courant Gilberte de ce marché. La jeune fille pousse Emile a refusé l'abjecte proposition. Brisé par le chagrin de devoir renoncer
About the Author: George Sand est le pseudonyme d'Amantine Aurore Lucile Dupin, baronne Dudevant, romancière, auteur dramatique, critique littéraire française, journaliste, née à Paris le 1er juillet 1804 et morte au château de Nohant-Vic le 8 juin 1876. Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'oeuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques. À l'image de son arrière grand-mère par alliance qu'elle admire, Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice. George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode, par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 1829, et dont elle lance aussi la mode après elle, Marie d'Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843. Malgré de nombreux détracteurs comme Charles Baudelaire ou Jules Barbey d'Aurevilly, George Sand contribue activement à la vie intellectuelle de son époque, accueillant au domaine de Nohant ou à Palaiseau des personnalités aussi différentes que Franz Liszt, Frédéric Chopin, Marie d'Agoult, Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Eugène Delacroix, conseillant les uns, encourageant les autres. Elle a entretenu une grande amitié avec Victor Hugo par correspondance, ces deux grandes personnalités ne se sont jamais rencontrées. Elle s'est aussi illustrée par un engagement politique actif à partir de 1848, inspirant Alexandre Ledru-Rollin, participant au lancement de trois journaux La Cause du peuple, Le Bulletin de la République, l'Éclaireur, plaidant auprès de Napoléon III la cause de condamnés, notamment celle de Victor Hugo dont elle admirait l'oeuvre et dont elle a tenté d'obtenir la grâce après avoir éclipsé Notre Dame de Paris avec Indiana, son premier roman. Son oeuvre est très abondante et la campagne du Berry lui sert souvent de cadre. Ses premiers romans, comme Indiana (1832), bousculent les conventions sociales et magnifient la révolte des femmes en exposant les sentiments de ses contemporaines, chose exceptionnelle à l'époque et qui divisa aussi bien l'opinion publique que l'élite littéraire.