Voici un ouvrage destiné aux lectrices et lecteurs ouverts à l'éclectisme.
Des poèmes (pour la plupart en vers libres) et des nouvelles.
Du clair et de l'obscur.
Du fantasque et du fantastique.
Du réalisme et de l'illusion.
Des souvenirs et de la fiction.
De l'amour, de l'ironie, de l'humour noir, des interrogations, de l'angoisse, du suspense, du saugrenu, des chutes inattendues...
Les nouvelles et poèmes de ce recueil louvoient entre fantaisie et chimère, lumières et ténèbres, lucidité et onirisme.
Ils sont donc destinés à celles et ceux qui accepteront de soustraire leur imaginaire à son confort de routine.
Et ils pourront aussi rasséréner quiconque se sent parfois étranger à ce monde.
Il s'agit d'une invitation à embarquer, entre OMBRE ET LUMIÈRE, pour un voyage psychédélique ― au sens propre du terme: qui montre l'âme (du grec psukhê, âme, vie, et dêloûn, rendre visible, montrer).
Les pièces réunies dans ce recueil sont, pour certaines, récentes et inédites, pour d'autres plus anciennes et soit inédites soit déjà publiées dans des revues thématiques.
EXTRAITS:
L'homme est nu. La femme aussi est nue
Et n'en est point émue. L'arbre a des fruits si beaux
Qu'Ève dit à Adam: Et si on en mangeait ?
L'homme est terrorisé, il a peur de Yahweh
Qui leur a interdit de prendre de ce fruit.
Il y en a bien d'autres, pourquoi donc celui-ci ?
Elle se fait pressante, aidée par le Serpent,
Et finit par cueillir la pomme pour Adam,
Pour qu'il y morde à belles dents...
On verra bien ce qu'il arrive...
On l'a vu !
Il aurait mieux valu que de pomme il se prive !
[...] Quelques bribes de récits les décrivent comme des géants de plus de deux mètres, leur attribuant un corps athlétique ciselé par une éducation spartiate, qui leur confère une aptitude au combat hors du commun. Mais l'unanimité des rares témoignages porte sur le regard de ces créatures. Si leur visage très sombre, aux traits anguleux, met en évidence leur côté bestial, en revanche l'éclat et la vivacité de leurs yeux verts témoignent, sans erreur possible, d'une intelligence aiguë. Qu'ils consacrent entièrement à la Chasse. Leur Chasse ! [...]Le soleil se levait comme à son habitude.
Le froid était très vif à cette latitude.
Mes vivres s'épuisaient, il me fallait chasser.
J'aiguisai mes silex avec habileté,
J'en aurais bien besoin si je voulais manger.
Ma compagne dormait, je lui fis un baiser,
Puis sortis de l'abri et sans me retourner
Luttai contre le vent, en priant mes ancêtres
De me donner la force de tuer l'animal
Avant qu'il ne me tue. Dure est la loi des dieux !
Un aurochs solitaire au loin se profilait,
[...]
[...] je me demandais si ces maisons qui s'alignaient sur des kilomètres existaient quand je ne les regardais pas, quand je n'étais pas là pour les voir. Et leurs occupants, ombres chinoises furtivement entrevues à travers les carreaux, que devenaient-ils après que mon regard se soit détaché d'eux ? Einstein avait écrit: J'aime à penser que la Lune est toujours là même si je ne suis pas en train de la regarder. Mais ce soir-là, j'étais sûr que j'avais raison, et que lui avait tort, [...]