About the Book
English summary: This work studies the Romans' conception of body hygiene during the late Republic and the early Empire. By following several practical questions (what were they washing off, why, where, with what, and how?) and basing his findings on anthropological, archaeological and lexicological analyses, the author outlines the categories in which the Romans classified their idea of dirt, body hygiene and cleanliness.
French description: L'ouvrage etudie comment les Romains de la fin de la Republique et du debut de l'Empire envisagent les operations de nettoyage corporel. En suivant plusieurs questions pratiques (de quoi se nettoie-t-on ? dans quel but ? ou le fait-on, avec quels moyens et comment ?) et en se fondant sur des analyses anthropologiques, archeologiques et lexicologiques, on delimite les domaines dans lesquels les Romains rangent les categories du sale, du soin corporel et de la juste presentation de soi.Le vocabulaire de la salete, en particulier, permet de circonscrire un ensemble varie de realites indesirables: il n'y a pas
une mais
des saletes - tout est fonction de contextes - et le lexique reflete cette diversite.La justification de la proprete, au contraire, se fonde sur des prescriptions morales remarquables par leur permanence et leur coherence tout au long de la periode. La proprete doit etre entendue comme la traduction concrete de la notion plus large de soin; et reciproquement, la salete traduit celle de negligence. Par consequent, etre un bon citoyen, et au-dela, un etre humain veritable, cela passe par la proprete - avec une insistance telle qu'elle fait de cet etat un marqueur de reconnaissance sociale. Plus on est propre et
brillant , plus on se situe en haut des hierarchies civiques.Ces prescriptions morales aboutissent a l'emergence de cette realite bien romaine qu'est le
balneum le lieu privilegie de l'entretien de ce modele civique, au croisement entre univers moraux, cosmetiques et medicaux. Elles sont appuyees par un ensemble de techniques specifiques accordant une place privilegiee au frottement du corps, a l'aide d'huile ou de detergents.Agrege et docteur en histoire ancienne,
Michel Blonski a enseigne aux universites de Paris IV, Lyon III - Jean-Moulin et a UVSQ. Son approche mele etude des representations, histoire culturelle et anthropologie historique. Les themes de recherche qu'il a developpes dans sa these de doctorat et dans plusieurs articles touchent a l'hygiene corporelle et aux usages sociaux du corps dans la Rome ancienne.
About the Author: Agrege et docteur en histoire ancienne, Michel Blonski a enseigne aux universites de Paris IV, Lyon III - Jean-Moulin et a UVSQ. Son approche mele etude des representations, histoire culturelle et anthropologie historique. Les themes de recherche qu'il a developpes dans sa these de doctorat et dans plusieurs articles touchent a l'hygiene corporelle et aux usages sociaux du corps dans la Rome ancienne.